Les cerveaux bilingues sont en meilleure santé

Bado, Guy Badeaux, est caricaturiste au quotidien Le Droit.


D'après une étude scientifique canadienne, le bilinguisme protégerait de la dégénérescence liée à la maladie d'Alzheimer.  Un article du Guardian du 12 juin dernier, relance le sujet avec une interview d'Ellen Bialystok, neuroscientifique canadienne et professeur à l'Université York de Toronto.



D'après une étude menée sur des enfants, il est démontré que lorsqu'une personne bilingue s'exprime dans une langue, l'autre langue reste active dans le cerveau. 

Ces personnes bilingues développeraient donc d'après le professeur Bialystok, un système cognitif unique qui leur permet de manier les deux langues sans conflit dans le cerveau. Le fait de parler deux langues permettrait une réorganisation du cerveau de manière très positive, et éloigne ainsi des affectations neurologiques telles que la maladie d’Alzheimer


Une autre étude, faite cette fois ci dans un centre gériatrique auprès de personnes atteintes par la maladie, a permis de constater que parmi les malades, les personnes bilingues avaient contracté la maladie très tardivement. Cette étude a été répété plusieurs fois auprès de plusieurs groupe de personnes différentes, et le résultat semble clairement démontrer que les patients bilingues sont diagnostiquées plus de 4 ans après les personnes monolingues. De même, il semblerait que la maladie soit clairement moins avancée chez les personnes bilingues.

Le professeur Bialystok conclu en estimant que toute activité intellectuellement stimulante aide à maintenir le cerveau en bonne santé. La pratique des langues fait partie de ces activités.