de l'Avenir des Langues


Il semblerait que près de la moitié des langues parlées aujourd'hui dans le monde, (il y en a 6 000) seraient condamnées à disparaître d'ici la fin du XXIème siècle. 
Cette information émane de la directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dans un message publié lundi sur le site internet de l'organisation à l'occasion de la Journée internationale de la langue maternelle.
La richesse et la diversité linguiste, reconnue comme  « patrimoine commun fragile », par Irina Bokova, on estime que la perte d'une langue est un appauvrisement de l'humanité et un recul des droits individuels, à pouvoir s'exprimer dans sa langue maternelle. La survie d'une langue dépend intégralement de ses locuteurs.
Mme Bokova souligne l'importance de la diversité linguistique car, selon elle, certaines langues de peuples autochtones sont porteuses de connaissances sur la biodiversité ou la gestion des écosystèmes, ce qui représente, a-t-elle dit, une force de développement durable qui mérite d'être partagé.
L'Unesco rend hommage aux langues des peuples autochtones et veille à ce que les politiques éducatives, de développement et de cohésion sociale, prennent en compte le fait que le multilinguisme soit une «ressource vivante » qui doit être utilisée pour le bénéfice de tous.
La journée internationale de la langue maternelle est célébrée  depuis 12 ans pour protéger la diversité linguistique et cette année l'accent est mis sur l'éducation inclusive.
« Les populations exclues comme les peuples autochtones sont souvent celles dont les langues maternelles sont ignorées des systèmes éducatifs. Leur permettre d'apprendre, dès le plus jeune âge, dans leur langue maternelle puis dans d'autres langues, nationale, officielle ou autre, c'est promouvoir l'égalité et l'inclusion sociale », conclu la directrice générale de l'UNESCO dans son message internet.
La Journée internationale de la langue maternelle est célébrée le 21 février de chaque année depuis 1999.